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29 mars 2007

JB:

Levée à 5h00AM un bail que ce ne m'était arrivé. Pas de problème pour me sentir d'action. En déjeunant nous demandons un rapport météo afin de confirmer ce qu'ils nous annoncent depuis quelques jours et d'en aviser les gens du Héron V soit François afin de se sécuriser pour notre départ.

6h40AM nous levons l'ancre et Fern m'avise que nous allons naviguer tant que nous pourrions une partie de la nuit s'il le fallait. Pas de problèmes de mon côté je suis prête.

Hier dans un courriel à notre fille je lui mentionnais que nous pourrions partir aujourd'hui et j'en ai profité pour lui donner ma liste de certaines choses que je voudrais dans la boite pour le retour de la caméra de mon chum. J'aurais bien aimé lui parler au téléphone avec Skype mais rien n'y fait la communication ne voulait pas tenir. Une chance qu'il y a le Hot Mail.

Nous avons parlé avec François de Héron V et celui-ci est prêt pour le départ. Avec le rapport de météo il semble un peu inquiet pour le vent car de son endroit d'ancrage il vente beaucoup. Fern lui répond que de notre côté c'est assez tranquille mais qu'il a bien confiance que sur la mer tout va aller très bien. François nous demande si nous allons l'attendre pour partir et Fern répond qu'étant un plus petit bateau que le sien qu'il aurait le temps de nous rattraper.

Toute une sortie du port. De la grosse vague jusqu'à 5 pi et plus. Le vent presque de derrière ce que Fern n'avait pas calculé et il se pose de sérieuses questions sur les cartes et les renseignements qu'elles donnent. Selon ses calculs nous devrions faire du près serré et non du vent arrière. Il est presque découragé de la teneur de la mer et je l'encourage de continuer car je me souvenais que c'était le même scénario lors de notre arrivée en décembre dans à peu près les mêmes conditions. On dirait que près de la côte les vagues grossissent et une fois au large elles baissent beaucoup.

Nous volons pratiquement sur l'eau tant nous surfons. Les vagues sont hautes et longues et nous donnent une belle houle. Ça donne un regain au Capitaine. Il y a une heure que nous sommes partis lorsque nous recevons un appel de Héron V nous mentionnant qu'il ne réussi pas à sortir son ancre. Celle-ci semble être accrochée à quelque chose et rien n'y fait elle semble souder au fond. Il ne reste qu'un seul bateau à l'ancre près de lui et il ne connaît pas beaucoup de monde pour l'aider. Je lui réponds en commençant par une description des conditions de navigation sur la mer, ensuite d'aller rencontrer le gérant de la marina Nassau Habour Yatch Club situé juste à côté de son bateau et demander Peter, le gérant, qui parle un peu français que je suis certaine qu'il va se faire un plaisir de les aider. Je commence à avoir des problèmes de communication dû à la distance et je souhaite bonne chance à François dans ses démarches.

Nous naviguons avec le génois afin de stabiliser le bateau ainsi que la vitesse du moteur pour lui donner une chance car il doit travailler fort pour suivre les vagues. Notre première distance à couvrir est d'environ 52 milles nautiques en mer ensuite nous entrerons sur le banc. Nous naviguons chacun des quarts de deux heures afin d'économiser nos énergies. Si tout se passe bien nous devrions naviguer plus de douze heures donc il faut se ménager pour la fin. 11h00AM le moteur perd de la puissance encore une graine qui bloque le conduit du diesel. Il faut s'arrêter pour le déboucher. Nous sommes à la hauteur de Chub Cay soit 32 milles nautiques de notre départ. Fern décide que c'est à cet endroit que nous allons réparé. Nous ne devrions pas rester trop longtemps le temps de saigner le système après l'avoir débouché et nous serions prêt à repartir. Tout s'est passé comme prévu et je suis contente d'être quand même venue il y a eu tout un changement en trois mois depuis notre dernière visite. Plusieurs constructions de maisons sont terminées et d'autre commencées. Ça beaucoup changé. Trois quarts d'heure pour le travail et nous sommes repartis. C'est dommage que le moteur nous est fait des siennes notre allure allait de si bon train. Le vent s'est beaucoup calmé et la vague diminuée nous avons perdu de la vitesse que nous avions depuis le matin. Il y a plusieurs voiliers autour de nous donc plusieurs qui retournent vers les States. En d'autres mots ça veut dire aussi que la baie à Nassau s'est pratiquement vidée. Pas possible il nous reste à peine 13 milles avant d'entrer sur le banc et on dirait que ça va prendre autant de temps que ça nous a pris pour arriver à Chub Cay. Mais je ne suis pas inquiète le vent va augmenter et la vague aussi ils l'ont annoncé à la météo.

Nous y sommes enfin sur le banc. Notre vitesse n'est pas celle de ce matin mais quand même respectable. Nous continuons notre trajet Fern veut aller jusqu'à Cat Cay encore une soixantaine de milles car il fait encore un beau soleil et le vent tient. Nous grignotons en nous disant que nous allons souper en arrivant à destination. Encore le moteur qui arrête, une autre graine qui ne passe pas. Fern doit refaire la même action que sur l'heure du dîner mais cette fois-ci nous n'arrêterons pas. Nous naviguons qu'à la voile seulement et pendant ce temps Fern fait ce qu'il faut. Quinze minutes plus tard le moteur repart et nous pouvons continuer.

Dans la baie de Nassau il y avait un gros bateau à moteur style houseboat qui se nomme The Providence et que le capitaine est un monsieur qui répare presque tout et il navigue près de nous. Je pense qu'il se rend lui aussi aux States. Fern a changé quelques fonctions sur le GPS et maintenant celui-ci nous donne la distance qui reste à couvrir ainsi qu'un approximatif du temps pour le faire selon le calcul de notre vitesse de bateau. C'est motivant de voir les milles descendrent et ça me donne un but lorsque je suis à la roue d'essayer de battre le nombre de milles que mon chum a parcouru avant moi.

Ainsi la journée se poursuit dans cette navigation c'est-à-dire qu'à tout moment le moteur arrête à cause des graines et Fern doit déboucher le tuyau pour continuer. Notre réservoir est probablement plein de crasse dû aux tuyaux d'approvisionnement des Bahamas qui sont en mauvais états. Sur l'heure du souper je réussi à préparer un souper chaud avec des pâtes afin de nous donner de l'énergie car il nous reste plusieurs heures à faire. Il y a de plus en plus de nuages et le vent augmente mais il adonne. Nous allons faire de la navigation de nuit, une première pour moi derrière la roue et avec que les étoiles comme point de repérage. Comme les premiers marins qui se guidaient avec les étoiles je comprends beaucoup plus comment ça marchait. Nous sommes seuls depuis l'heure du souper et Fern a décidé que nous ne coucherions pas sur le banc avec ces vagues trop de brassage. Nos quarts sont à la demie heure derrière la roue. Avec autant d'heures que nous avons fait notre concentration et notre énergie s'épuisent vite et ce n'est pas le temps de flancher. Ainsi, au demie heure, c'est motivant et plus facile à tenir. A une vingtaine de milles de Cat Cay j'aperçois le bateau The Providence et Fern m'informe qu'il s'en sert comme amère pour naviguer. Il y a tant de lumières qu'on ne peut le manquer. Sauf que notre route de navigation nous sommes sur le même chemin que lui et en s'approchant nous découvrons qu'il avance lui aussi à vitesse réduite et qu'il n'est pas ancré comme nous pensions. Je dois faire tout un détour pour ne pas nous mettre en gisement de collision et avec la direction du vent nous sommes déporter beaucoup plus loin de notre route. De plus je me retrouve au seul endroit que nous ne devions pas approcher car il n'y a vraiment pas beaucoup d'eau. 13h30 AM nous approchons de notre destination et je continue de tenir la roue car mon chum a des problèmes de se concentrer et décide de surveiller la route et de me diriger avec les bouées. Il n'y a vraiment pas beaucoup d'eau c'est la marée basse et je parle de trois à cinq pieds d'eau de profondeur. Nous finissons par arriver. Fern avait pensé d'entrer dans la marina et de s'ancrer en face et qu'au matin nous irons faire une réservation. Mais la baie n'est pas très large entre la piste d'aviation et les quais. Fern n'arrive pas à trouver un endroit qui convient. Je suggère d'aller s'ancrer près du bateau à la sortie de la marina celui que nous avons rencontrer en arrivant. Fern n'est pas chaud à l'idée surtout que c'est un endroit où il y avait des moorings et qu'ils ont laissé les chaînes au fond et plein de débris pour décourager les gens de s'ancrer. En plus il y a de la grosses vagues mais nous faisons une tentative.

Nous jetons l'ancre mais elle ne tient pas. Nous glissons. Fern veut relever l'ancre mais la chaîne est prise dans la corde d'un ancien mooring. Derrière nous il y a un mur de pierre comme brise lame pour la marina de cet endroit et nous y glissons directement dessus. Et pour comble du malheur le moteur qui vient de lâcher encore une fois tout pour se décourager. Mais Fern a fait à une vitesse éclair , le débouchage du tuyau, repartir le moteur, dégagéela corde qui retient notre ancre et finir de la remonter et ce quelques pieds avant de frapper les roches. L'adrénaline ce que ça peut faire ! Fern décide que nous ne couchons pas ici et que nous retournons à l'intérieur et advienne que pourra. Dès qu'il fera un peu plus clair nous allons aller nous amarrer à un quai et ensuite nous nous occuperons des formalités.

3h40 AM nous sommes ancrés, 121 milles nautiques et 20 heures de navigation nous sommes morts de fatigue. Je me couche toute habillée et Fern couche dans le carré pour attendre l'aube. 6h30 AM nous sommes allés nous amarrer et je suis allée compléter les formalités.

Je suis contente de cette expérience il y a longtemps que je me posais la question à savoir si je pourrais naviguer la nuit avec tout ce que ça comprend. Ma plus grosse crainte était la somnolence de ne pouvoir tenir la vitalité ou le froid qui engourdit mais rien de tel ne s'est passé et l'adrénaline aide beaucoup.


30 et 31 mars 2007

JB:

Trop excitée après une telle traversée que je ne peux retourner me coucher. Fern lui veut absolument sortir le réservoir d'essence afin de le nettoyer car on ne peut se permettre de faire la prochaine traversée avec le Golf Stream jusqu'en Floride avec un moteur qui arrête à tout moment.

Donc nous sommes dans une marina privée très chic qui comprend des maisons pour les riches ainsi qu'un terrain de golf et toutes les personnes qui y demeurent sont des employés de ces gens ou des résidents très à l'aise. Le moyen de déplacement sur l'île est des voiturettes électriques de golf à 20.00$/heure de location. Il y a un restaurant avec le port de la cravate et de chemise ainsi que de pantalon long ou jupe pour les dames. Un bar sur la plage comme dans les films et beaucoup plus de monde que lors de notre premier passage en décembre dernier. Il y a d'ailleurs plusieurs très gros bateaux amarrés aux quais.

Ça pris toute la journée pour le réservoir, le vider en premier et trouver des contenants pour ce diesel ensuite pour le sortir Fern a du couper le fibre de verre tout autour de la sortie. Défiguré un bateau que Fern dit. Pendant ce temps je suis restée dans les parages afin de l'aider du mieux que je pouvais être la troisième main pour certaines opérations. Fern a finalement réussi à le sortir et à le nettoyer du mieux qu'il pouvait mais c'est avec de la vapeur sous pression qui aurait été l'idéal pour vraiment le nettoyer mais ça ne se trouve pas ici. Il y a quelques graines dans le diesel mais pas tant que ça. Il est vrai que ça en prend qu'une pour tout boucher.

Il fait chaud et nous sommes vraiment à l'abri du vent et des vagues. Après toutes ces dernières journées à se faire brasser c'est très agréable d'être au calme. J'en profite aussi pour prendre des souvenirs du paysage et surtout de la couleur de l'eau c'est presque fini. Dès la sortie des Bahamas il n'y aura plus cette couleur.

J'ai trouvé une petite boutique ainsi qu'un petit dépanneur où je vais pouvoir me procurer quelques items avant de partir. Pas trop dispendieux beaucoup moins qu'à Georgetown.

Le lendemain nous avons décidé de rester une journée de plus pour récupérer. Nous avons eu une très bonne nuit mais à nos âges ça nous en prend un peu plus. J'en ai profité pour faire du lavage, bien sûr, ensuite des provisions surtout en fruits et légumes. J'ai rencontré le chef cuisinier dans le dépanneur et jaser avec lui. Ce qu'ils sont gentils et aimables. Je n'avais pas assez de sous pour payer et je devais retourner au bateau pour m'en procurer quand le caissier me dit qu'il n'y a aucun problème que je peux revenir un eu plus tard pour payer. J'ai jasé aussi avec la femme qui s'occupe de laver toute la literie des gens riches et elle parle le créole donc en lui parlant en français pas trop vite elle pouvait me comprendre. Ensuite en allant me chercher de la glace pour mon réfrigérateur en panne et attendant le maître du port pour m'en vendre j'ai jasé avec trois hommes employés de la place et ceux-ci sont des Haïtiens et qui eux parlent français. Ils étaient tellement content que je leur parle en français et que je leur parle tout court car ils m'ont confirmé que les gens qui viennent ici ils ne sont pour eux que des accessoires, ils sont transparents. Apparemment j'étais une des rares qui osais leur parler. Nous avons échangé sur plusieurs sujets dont celui comment j'avais trouvé les Bahamas. Ils m'ont posé plusieurs questions sur le Québec à savoir comment ça se passe chez nous. Ils ont des amis qui demeurent au Québec et qui ne cessent de les inviter à venir faire un tour. L'un des trois hommes me disaient que c'était dans ses projets de vacances pour l'été prochain. Un des gars est venu me reconduire avec ma glace à notre quai en voiturette et m'offrant de faire le tour de l'île si cela me tentait. Je lui ai répondu que nous l'avions fait en décembre dernier. Vraiment sympas ces gars.

En retournant au dépanneur pour payer ma dette le chef cuisinier y était encore et je pense que c'est lui le propriétaire de cet endroit car il plaçait le stock. Lorsque j'ai donné l'argent il m'a redonné beaucoup plus dans la monnaie ainsi qu'un paquet de gomme supplémentaire. Il semblait être surpris de voir que j'étais revenue pour payer et c'était peut-être sa manière de me remercier.


1er avril 2007

JB:

Le lendemain matin en allant payer notre séjour le maître du port me fait ma facture et surprise il ne compte pas notre première nuit. Lui ayant expliqué à notre arrivée que nous étions en panne que c'était pour cette raison que nous étions ancrés dans la baie il nous donnait gratuitement cette nuit. De plus il ne me faisait pas payer toute la glace ni l'électricité ainsi que l'eau que nous avions pris. Comme raison il me marmonne qu'il m'avait vu jaser avec les gars la veille. Ça du se parler entre eux hier soir de cette rencontre. C'est tellement petit comme endroit tout fini par se savoir comme dans un petit village. Donc ma facture a été une belle chose à voir pas beaucoup plus que la seule nuit que nous étions restés en décembre. Moi avec ma grande jasette pour une fois elle a été payante pour nous que me dit mon chum.

Destination les Biminis qui se trouvent juste à côté mais bon point de départ pour notre traversée vers les States.

La traversée n'est pas très longue à faire mais nous avons eu encore une fois le moteur qui étouffe, le tuyau d'arrivée du diesel est encore bouché par une graine. Pas très encourageant pour notre grosse traversée. Fern réussi encore très bien l'opération mais doit trouver une solution très vite pour demain. La température s'annonce bonne pour une traversée et il faut absolument la faire nous sommes déjà en début du mois et si nous voulons arrivée au Québec dans les temps il faut traverser.

Notre premier ancrage est beaucoup trop dans le vent et les vagues sont grosses et nous brassons beaucoup. Ça nous prend une bonne nuit tranquille le plus possible avant de partir. Donc nous changeons d'endroit et nous allons de l'autre côté de l'île. Celle-ci n'a rien de spectaculaire comme paysage et il y a beaucoup de constructions en marche. Il y a déjà trois autres voiliers ancrés et qui attendent possiblement la même chose que nous.

C'est un peu plus calme et vivable pour une nuit. Notre départ doit se faire très tôt demain matin.


2 avril 2007

JB:

Nous sommes en retard pour notre départ ce matin. Il est déjà plus de 6h00AM et nos voisins sont déjà entrain de s'organiser pour leur départ. Fern me demande de me presser il veut partir car nous avons une longue route et le vent semble être pour nous. Donc avant qu'il ne change de direction faut en profiter.

Plein de soleil avec quelques nuages et un mer avec des vagues de 3 pieds mais longues qui donnent une belle houle. Le vent et les vagues nous donnent une allure grand largue et en fin de journée virée auprès. Le seul hic de notre traversée est qu'à toutes les deux heures environ nous devions ralentir et arrêter le moteur pour que Fern aille siphonner le tuyau d'essence afin d'empêcher le moteur d'étouffer du aux graines que nous avons depuis ces derniers temps. Le vent nous déportait beaucoup qui donnait comme résultat qu'à tous les trois milles environ nous devions changer de cap pour reprendre notre route. À ces moments là la vitesse du vent donnait jusqu'à 26 nœuds. L'avantage que nous avons eu a été le courant du Golf Stream qui nous a donné 3.5 nœuds de plus sur notre vitesse de coque allant jusqu'à 9 nœuds et plus.

Au bout de 81 milles et 10 heures de traversée nous sommes entrés à Palm Beach Inlet beaucoup plus haut que notre point de départ en décembre dernier. Nous n'avions aucune envie de refaire les 40 ponts à traverser pour se rendre à Lake Worth. De plus Miami aucunement intéressé d'y retourner tant je n'ai vraiment pas aimé cet endroit.

Une très belle traversée que nous avons eu et notre bateau navigue super bien sur la mer. J'ai tenu la barre en alternant à chaque heure et à notre arrivée nous étions encore en pleine forme. Il y a plusieurs bateaux d'ancrés dans le port dont celui de François et Madeleine de Héron V eux semblent être arrivés la veille. Nous leur faisons salut en pensant qu'on se parlerait demain matin.

La baie est calme et nous allons pouvoir bien dormir. Enfin nous sommes arrivés aux States c'était une étape qui pouvait facilement devenir un cauchemar une fois rendu sur l'océan. Mais tout s'est très bien passé et nous avons navigué à notre goût.


3 au 6 avril 2007

JB:

En finissant de déjeuner Fern voit que Héron V lève l'ancre et qu'ils s'apprêtent à partir. Il sort pour leur dire bonjour mais passent à côté de nous sans un regard ni un salut. Je sais qu'ils partent pour Fort Lauderdale et qu'ils ont l'intention d'y rester jusqu'au début de mai. Ils ont l'intention de retourner au Québec pour la fête de la mère de François qui va fêter ses 100 ans le 8 mai prochain. Nous n'avons pas pu leur souhaiter bon voyage mais je me promets de leur écrire un courriel dès que j'en aurai l'occasion afin de leur dire que nous avons bien aimé les connaître et de leur souhaiter bonne chance dans leur nouvelle vie de retraité.

Nous n'avons pas une grande distance à faire pour notre prochain ancrage. C'est un endroit où nous avions arrêté lors de notre descente et l'endroit ou je n'étais baigné aussi pour la première fois en Floride soit le Lake Worth. Un bel endroit et pas très loin des magasins.

Nous avons une épicerie à faire, téléphoner à notre fille afin qu'elle nous expédie la caméra réparée ainsi que la pièce pour le réfrigérateur et d'autres bébelles. De plus Fern veut se rendre chez West Marine pour acheter un nouveau réservoir d'essence il n'a pas confiance dans le nôtre et avec tout les actions de siphonner qu'il a dû faire ces derniers jours il a attrapé des bobos sur la bouche qui ont viré en feu sauvage.

West Marine n'avait pas le modèle sur place mais nous le garantissait pour le lendemain matin. Nous avons pris l'adresse du bureau UPS situé de l'autre côté de l'autoroute en face pour la donner à notre fille pour l'expédition de la boite et avons fait notre épicerie sur le retour. Il fait très chaud et humide et il y a des fleurs partout et beaucoup plus d'oiseaux qu'à l'automne dernier. Nous rencontrons beaucoup plus de monde aussi à croire qu'à l'automne ils ne sortent plus.

Nous avons connu un autre marin québécois qui voyage seul sur son bateau et qui a fait une partie de son voyage de retour avec Out of Blue, Stéphane et Kate. Guy est son nom et son bateau le First Light, il nous informe qu'il a le même réfrigérateur que nous sur son bateau et que ça fait plus de trois mois qu'il ne fonctionne plus. Il a essayé à Georgetown aux Bahamas de le réparer et s'est retrouvé avec trois pièces électroniques et nous les offre qu'avec un peu de chance et le savoir de mon chum nous pouvons peut-être réparer le nôtre. Tout un hasard que nous donne la vie dès fois. Fern a essayé mais n'ayant pas les bons outils n'a pu réussir et qu'enfin les trois pièces sont défectueuses aussi. Nous avons connu aussi d'autres québécois Louis et Françoise de Coraline qui sont à leur unième voyage dans le Sud. Ils sont très intéressés ainsi que Guy de voir comment fonctionne notre système Skymate pour obtenir des rapports de météo et ce n'importe où et nous nous trouvons. Très impressionnés des résultats que nous leur avons donné en faisant fonctionner le système. Ils l'ont trouvé beaucoup plus précis que tout ce qu'ils ont vu à date.

Fern a fini par installer le nouveau réservoir et il a fallu encore défigurer le bateau soit pour agrandir le trou afin qu'il puisse passer. Fern a acheté tout ce qui lui fallait pour faire du fibre de verre et avec les morceaux qu'il a dû découper va pouvoir refaire une bonne partie du tour. C'est assez important de réaliser ça parce que ça évite que l'eau s'infiltre à l'intérieur du bateau et ça sert aussi de support pour le couvert pour s'asseoir.

Nous avons marché beaucoup ces quelques jours pour compléter nos tâches et la malchance que nous avons eu dans ce temps a été de ne pas réussir à recevoir notre boite. Celle-ci apparemment n'a jamais quitté le pays et UPS ne la trouve pas. De plus c'est Dimanche et UPS n'est pas ouvert. Enragée que je suis quand je découvre que nous avons du attendre tout ce temps pour rien avec la belle température que nous aurions pu avoir pour naviguer.

Nous avons décidé de ne plus attendre et de continuer notre route. Le temps d'apprendre ce qui s'est passé nous allons donner un autre endroit pour l'expédition. Ce qui est le plus important c'est de récupérer notre boite avec surtout notre caméra. Fern n'a pas envie d'avoir à s'en acheter une autre quand nous savons que celle que nous attendons fonctionne très bien. Fern essai de me calmer mais j'en ai plein mon casque de l'incompétence de ces américains. Comment font-ils pour être une nation aussi avancée? C'est à se le demander.


7 au 11 avril 2007

JB:

Après cinq jours à l'ancre nous partons pour notre voyage de retour officiel pour chez nous. Nous avons l'intention de retourner pratiquement aux mêmes endroits où nous avions ancrés l'automne dernier parce que nous connaissons ces endroits et nous n'aurons pas à chercher longtemps pour compléter nos corvées.

Jusqu'à St-Augustine nous avons eu un front froid avec beaucoup d'humidité. Quand même du soleil pratiquement tout le temps mais le fond de l'air froid. Même une journée j'ai trouvé que ça avait été pire qu'à l'automne. Le point positif est que nous avons retrouvé la musique country que mon chum adore et qui s'était ennuyé d'entendre. Il est vrai qu'aux Bahamas il n'y a pas beaucoup de radio et encore moins de musique. Un peu à Nassau mais c'est tout et nous entendions plus de musique rétro que de musique bahaméenne. En fait je ne connais pas le style de musique qu'ils jouent.

De revoir ces endroits quatre mois plus tard j'ai trouvé qu'il y avait du changement et assez pour s'en apercevoir. Encore une fois la surprise ça été de voir autant de gens et de les voir vivre. J'ai même pensé, l'automne dernier lors de notre descente, qu'il n'y avait personne dans les maisons qu'on voyait sur le bord de l'eau.

Les couleurs aussi sont beaucoup plus vivantes plus de vert et des couleurs vives roses, rouges, beaucoup de blanc, lilas, fushia tant les vivaces sont en fleurs.

Notre plus grande surprise a été de constater que nous pensions que c'était la Georgie que nous avions trouvé plate comme décor mais en fait c'est la Caroline du Sud. Nous avions oublié comment il y avait de belles maisons de style et que c'est loin d'être les déserts de marais. Nous avions tellement hâte d'arriver en Floride que nous étions mélangés dans nos souvenirs. Mais en fait la Georgie c'est vraiment un bel état.